« Alors que l’homme a gravit les plus hauts sommets, touché le fond des océans, atteint les deux pôles et marché sur la Lune, l’exploration scientifique continue de repousser les limites de la connaissance du monde et de ses changements. »
L’Arctique sous la loupe des scientifiques
L'Océan Arctique subit de plein fouet le réchauffement climatique. Sa banquise disparaît, ses eaux se réchauffent, ses courants sont modifiés, ses eaux s'acidifient et sa faune unique est menacée. Quelles sont les conséquences d’un changement aussi brutal pour la biodiversité de Arctique mais également pour le climat mondial fortement influencé par les régions polaires ?
Pour répondre à ces questions, chaque année des scientifiques du monde entier partent au cœur de cet océan glacial à bord du brise-glace de recherche canadien Amundsen. Embarquez avec moi pour une expédition océanographique au-delà du cercle polaire.
Pour en apprendre plus sur le brise-glace de recherche AMUNDSEN et le réseau de recherche polaire ARCTICNET
Microbiomes - l'univers invisible
Pour en savoir plus sur la recherche dans le Nord Canadien avec l'INSTITUT NORDIQUE et SENTINELLE NORD
Les dernières glaces de l'Arctique
Alors que la banquise disparait à un rythme effréné la région d’Alert, au nord du Canada, est reconnue pour être le dernier endroit qui abritera une banquise en été.
Elle constitue donc le dernier refuge pour les espèces qui dépendent de la glace comme l’ours polaire, le beluga, le narval, le phoque ou le morse.
Il est primordial de protéger cette région qui abrite une biodiversité unique et menacée. Dans le but d'en faire une zone protégée, notre équipe de chercheurs de Pêches et Océans s’est rendu sur place pour témoigner de l’importance écologique de cette région.
Finalement, en aout 2019, cette région du Haut Arctique a été désignée Zone Marine Protégée. C’est la plus grande zone marine protégée du Canada.
Pour en apprendre plus notre expédition scientifique menée par Pêches et Océans et sur la "Last Ice Area".
La vie au rythme de la lumière
La vie en Arctique est soumise à des conditions extrêmes. D’une part les températures glaciales mais aussi la nuit polaire qui plonge l’Arctique dans l’obscurité pendant la moitié de l’année. Pourtant chaque printemps les eaux de l’océan Arctique se remplissent de vie attirant des migrations d’oiseaux et de baleines qui viennent s’y nourrir.
Comment la vie réapparait après cette longue hibernation ?
Ce retour de la vie est étroitement lié au retour de la lumière qui fournit l’énergie nécessaire pour la croissance du phytoplancton, base de toute vie dans les océans.
Aux printemps 2015 et 2016, des chercheurs de plusieurs universités se sont rendus dans le sud de l’île de Baffin pour établir un camp de glace directement sur la banquise et étudier ce retour de la vie sous la banquise.
Pour en apprendre plus sur l’expédition scientifique GREENEDGE et le laboratoire de recherche TAKUVIK
Du Plancton sous la glace
Il existe d'immenses forêt sous-marine, des forêts d'algues microscopiques qui dérivent en surface des océans pour capter les rayons du soleil qui pénètrent dans les eaux. Ces algues invisibles aussi appelées phytoplancton produisent les trois-quarts de l’oxygène que nous respirons. D'autres part elles constituent la nourriture de base de la vie marine.
L'Océan Arctique est différent des autres océans de la planète: il est recouvert d'une banquise. Ce couvercle de glace réduit fortement la quantité de lumière qui pénètre dans les eaux affectant la capacité de photosynthèse du plancton. Pourtant des concentrations exceptionnelles en microalgues ont été découvertes sous la glace.
Au printemps 2014, j’ai pris part à la mission SUBICE dans la mer de Tchouktches pour documenter ces forêts vertes sous la glace.
Pour en apprendre plus sur l’expédition scientifique SUBICE
Habiter l'Arctique
Des airs on aperçoit le petit village de Qikiqtarjuaq complètement isolé au milieu d'une immensité blanche bordée de collines et de montagnes. Le village se situe sur la petite île de Boughton bien que pour le moment la présence d'une banquise épaisse ne laisse pas imaginer que nous sommes sur une île.
La fonte des glaces change les habitudes alimentaires
En mai 2021, je me rendais à Rankin Inlet, un village du bord de la Baie d’Hudson au Nunavut pour aider à la mise en place d’une mission d’observation de la faune marine. Un projet communautaire en collaboration avec une organisation locale de surveillance de la vie sauvage, le Kivalliq Wildlife Board.